La nacre appelée "parau" en polynesien a toujours tenu une place prépondérante dans la vie religieuse puis économique de l'archipel de Tahiti. Jusque dans les années 60, la nacre destinée à la fabricationde boutons était la deuxième ressource économique du pays. L'apparition de boutons synthétiques a entraîné le déclin de l'industrie nacrière. M. Domard, chef du Service des Pêches, ayant eu connaissance du brevet déposé en 1916 par M. MIKIMOTO concernant la production des perles de culture au Japon est persuadé que ce procédé pourrait s'adapter aux huîtres tahitiennes.

En 1956, il se rend au Japon dans la ferme de M. MIKIMOTO pour étudier la méthode de greffe des huîtres perlières. A son retour, pour pallier au manque d'activité de l'indsutrie nacrière et profiter des installations en place il entreprend en 1961 avec l'aide d'un greffeur japonais la première campagne de greffe sur l'atoll de HIKUERU. Le coquillage utilisé Pinctada Margaritifera secrétant une nacre d'une grande diversité de couleurs allant du gris clair au noir, en passant par toutes les nuances de vert, bleu, rouge, voire doré,  produit une récolte de perles avec des couleurs inimaginables à cette époque. Leur diamètre s'échelonne entre 8 et 20mm.

Le succès est immédiat. La Polynésie venait de découvrir une toute nouvelle activité: La perliculture. Cinquante ans plus tard, c'est la deuxième ressource du pays après le tourisme, et la perle de tahiti illumine les collections de tous les grands joailliers.

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